je suis un peu pesant avec ce sujet mais c'est par la récurrence que l'info passe.
il existe une association qui oeuvre sur le Terrain à Madagascar. il s'agit de FAZASOMA.
pour vous expliquer un peu ce qu'est l'asso je vais vous mettre quelques messages à caractère explicatifs:
"En guise d’introduction, quelques mots adressés à Isa : "Avec si peu d’information et un gros lourd silence honteux de notre pays, peut-être qu’après tout Mada n’existe pas", m’écrit mon amie Fifine. Dérision du désespoir. Fifine et Claude, mes amies, depuis plusieurs années se rendent régulièrement à Madagascar. Et elles savent bien que cette île, « la plus belle et la plus pauvre du monde », disent-elles, existe. Elles savent la misère absolue et la déréliction. Elles ajoutent : « Lors de notre dernier séjour, en Octobre, les élections prenaient une très grande place dans les conversations toujours feutrées de nos amis. Grands espoirs de changement pour les plus démunis (ceux que nous côtoyons) : avoir de quoi nourrir et loger décemment leur famille, envoyer les enfants à l’école et refaire les routes pour aller vendre leurs produits. Voilà. Pour eux, c’était tout. Leur espoir a été brisé et maintenant ils sont sur les barricades. Ils n’ont rien à perdre mais tout à y gagner."
Ces mots dataient des derniers événements dans l’île.
Quelques temps plus tard, au retour d’un des voyages, Claude et Fifine racontaient à la même Isa :
"Nous avons fait plusieurs voyages touristiques, avec une découverte de la nature, des choses merveilleuses. Et puis la misère s’est tout de même imposée à notre regard, surtout, à l’époque, à Tananarive au coeur de la ville. Ailleurs, c’était moins voyant : tous ces gens dans les rizières, les mères avec leurs enfants en passant vite, il y a un côté pittoresque, charmeur. Et quand nous avons commencé à nous apercevoir que ce n’était peut-être pas ça, que faire ? Où faire ? Comment faire ? Ce n’est pas facile d’aider les gens. Nous nous sommes finalement fixées dans la capitale des sculpteurs, Ambosi ( ? orthographe approximative), à 260 kilomètres de Tananarive (7 heures de taxi brousse).
Il n’y a pas de sécu, pas d’allocs, pas de chômage, rien, aucun assistanat.
Il y a six ans, une gamine de dix ou onze ans, mendiante, Kinamalala, a commencé à nous suivre. Elle ne nous a rien demandé, nous lui avons donné du savon. On ne l’a plus lâchée. On lui a acheté son petit commerce de sculpture, sa licence, elle a maintenant un petite pièce où vivre avec sa fille et son copain qui est pousse à Madagascar.
L’association a actuellement huit petits orphelins en charge avec deux nourrices. Les premiers qui nous ont rejoints, Soulou et son petit frère, leurs parents étaient morts, ils avaient été récupérés par des cousins qui les exploitaient en les envoyant dans les rizières. Soulou a été repérée par madame Honorine, une institutrice malgache protestante qui essaye vraiment d’appliquer ses idées dans la réalité. Elle a repéré que Soulou manquait l’école et elle est allée se renseigner au village. Elle a su que Soulou se levait à deux heures du matin pour faire les tâches ménagères et la cuisine pour toute la famille avant de partir à l’école. Lantou, son petit frère, rendu débile par les mauvais traitements, gardait les canards dans les rizières par tous les temps.
Notre grand projet, le voilà : notre petite présidente va faire don à l’association d’un terrain sur les hauteurs d’Ambouti, magnifique, et là ce serait Versailles : 500m2, sur lesquels on pourrait monter quatre murs, un toit en tôle, et on pourrait y mettre madame Honorine, nos petits, une pièce pour nous quand on vient, et surtout une chambre de dépannage. Tout ça pour un budget de 30 ou 40.000 francs français (nous avons déjà fait faire des devis). 10 francs par 10 francs, on devrait y arriver, non ?"
A leur retour, on tentera d’avoir de plus amples informations...
On nous dit souvent aussi : commençons par nous occuper de nos pauvres chez nous. Mais ça n’est pas comparable. Franchement, j’ai cherché dans le bordelais où nous habitons. Certes, il y a quelques clochards qui font la manche sur les marches de la poste ou de l’église. Mais le Secours Catholique ou d’autres structures plus officielles s’en occupent. Je n’ai vu personne nu dans le froid, déshydraté, avec aucune porte à laquelle frapper. Il y a de la misère en France, mais il n’y a pas de commune mesure avec ce qu’on trouve à Madagascar"
ce texte est une interview d'Isa qui vous resitue rapidement le contexte de l'association.
vous trouverez tous les details sur le site des marcheurs: www.les-marcheurs.net.