PRATIQUE COLLECTIVE 2 : je suis un monstre

j'ai pas demandé a k-rotte l'autoriosation (j'espere que tu m'en voudras pas), mais j'aimerais bien que ce texte soit le début d'une nouvelle pratique collective ... selon vos techniques (ecrites video ou grafiques)

donc voici le texte de k-rotte


Je suis le mur. Les poings s’y cognent, les paroles s’y perdent. Je suis le mur. Les regards s’y arrêtent, les pieds s’y frottent. Je suis le mur. Les corps s’y appuient, les larmes s’y enterrent. Je suis le mur. Les pavés s’y jettent, les libertés s’y défont. « Je » est le mur, aussi suis-je face à lui et en lui, voilà le jeu. Fantôme enchaîné à l’immobilité, voilà ce que je suis, peut-être depuis toute môme. Je suis emmurée dans l’indifférence, je suis le mur de ma propre errance, je suis le silence de mes propres paroles. Ainsi fait fait fait la petite marionnette. Voilà donc le pire monstre qui puisse être et que je suis. Fantôme de ma propre vie, Hadès de ma propre mort. Je suis le mur, jamais je ne le touche, toujours les autres s’y cognent. Mon souffle est le condamné à mort que l’on enferme entre quatre murs. Je suis à la fois anamorphose et métamorphose. Je suis le mur, j’épouse la pierre, j’élime les reflets. Ainsi fait fait fait la petite marionnette.

(copyrigh k-rotte)

Maintenant que je sui lasse, seule, face à ma vie passée je peux enfin me laisser errer dans mes souvenirs, mes joies, mes peines…
Si le bilan de ma vie est plutôt convenable celle-ci n’est que très peu de choses finalement. Enfant je me battais pour plus la liberté suprême… Mais quelle liberté ? Celle de contredire mes parents…. Ah mes parents, mes plus belles joies, les choses les plus importantes de ma vie… Finalement je ne savais pas ce que « liberté » signifiait réellement… La liberté physique, celle qui nous permet de nous échapper de nos quatre murs est minime… la liberté mentale et morale elle est insaisissable. On y accorde si peu d’importance, si jeune on ne sait même pas qu’elle existe… C’est plus tard qu’on commence à la connaître, à la frôler sans jamais pouvoir s’en emparer !
C’est à l’âge des vingt ans qu’on commence à s’y intéresser, cet âge qui marque le premier tournant de sa vie : on troque le foyer familial si confortable pour une vie de couple pleines de péripéties et d’incertitudes. Les bancs de l’école de transforment en chaise de bureau. Nous sommes enfin autonomes : nous sommes alors libres… Mais quelle liberté ? Celle de s’exercer à des activités à heure fixe, qui le plus souvent ne dépendent pas de nous. Chacun exige des explications sur nos façons de faire, sur nos façons de penser parfois….
Et plus on vieillit plus on comprend qu’on est emprisonné…Mon mari, celui que j’ai tant aimé était mon repère, mon point d’attache… est-ce pour cela que je l’aimais ? L’amour est une chose noble, mais contradictoire à la liberté ! Tout le démontre : on fait des concessions pour l’amour et l’être aimé, on renonce à certains choix… le mariage n’est-il pas la fin d’une certaine forme de liberté, n’est-ce pas un mur supplémentaire dressé sur le chemin de la vie ? Oh bien sur je ne voyais pas les choses comme cela… mais au final…Je suis peut-être passé à côté de certaines choses !
Jusqu’à l’âge des mes quarante ans je n’ai cessé de me chercher… Qui étais-je ? Mes façons de faire étaient-elles justes ? Pouvais-je enfin crier haut et fort « je sais qui je suis, je n’ai peur de personne ». Encore à quarante cinq ans je baissais la tête en acquiesçant à mon patron qui me demandait de faire des heures supplémentaires, tout comme le ferait une marionnette ; et ça malgré le repas préparé par mes enfants à l’occasion de la fête des mères qui m’attendait. Mes inquiétudes sur ma vie ne m’ont jamais lâcher, j’ai juste appris à vivre avec, à les minimiser.
Quand la phase de ma vie retraitée est arrivée j’ai ressenti de nombreux sentiments : la liberté, celle d’avoir du temps libre, de profiter un peu plus des enfants et des arrières petits enfants, de vivre une nouvelle étape dans mon histoire avec mon tendre époux, de ne plus avoir de comptes à rendre… En même temps j’étais enchaînée à mes regrets : ceux de ne plus avoir aucune utilité, de ne plus avoir de buts… la prison que je quittais m’amenait sur une île déserte… j’étais seule, a des milliers de lieux et personne ne semblait vouloir me comprendre, même pas mon mari qui me quitta le 22 décembre 1986 pour rejoindre les cieux… Il était temps de faire un premier bilan de ma vie, paisible finalement, monotone… J’ai connu les joies de l’insouciance durant mon enfance, celle de penser que le monde m’appartenait, d’être maître de mon destin … j’étais loin de penser que mes idées venaient de choses, de gens avec qui je vivait.. Mais c’est seulement à cette période de la vie qu’on est libre : le simple fait de penser qu’on l’est nous donne des ailes… plus tard on comprend qu’on ne l’est pas et c’est là qu’on perd cette liberté ! Les personnes les plus libres sont celles qui n’en ont pas conscience…. Nous sommes emprisonné par notre esprit, seul responsable de cette anti-liberté.

Mon cœur palpite, le souffle me manque… Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive… tout est noir, tout est étroit… Je sui entourée entre quatre murs, comme s’il m’avait digéré et que j’étais coincée dedans ! Que m’arrive-t-il, je suffoque…Je tente désespérément de me sortir de ces planches, je gesticule dans tous les sens, comme un pantin à la merci d’un bourreau.
Je finis par comprendre….. Le moment est venu de tirer ma révérence… Toute ma vie j’ai dressée es quatre murs dans lesquels je me suis enfermée et je meurs ainsi, entre 4 planches…..

Soyez indulgent ! J'ai écris ça en peu de temps puis ça fait longtemps que je n'ai pas fait ce genre d'exercice ! Par contre grace à ça j'ai découvert une nouvelle facette de mon zamoureux (en lisant mon tit récit il m'a fait part de ce que lui aurait écrit sur le même sujet.... Et en deux trois idées j'ai trouvé ça captivant ! Je savais qu'il avait beaucoup d'imagination mais je ne le voyais pas comme ça ! )... bref ce soir je suis une zouzou heureuse ! Merci à vous !

très joli texte mamzelle qui evidemment en parlant des mur parle de notre quete de liberté. mur qui nous cognent mur qui nous fabriquent, que l'on se crée...


hummm c'est une envie personnelle aussi depuis tres longtemps ce texte ...

mais j'ai jamais reussi a me lancer ....

ca va pas tarder je pense ;-)

je te fais confiance jpeg (fo du temps ;-) )

voili voilou mes premiers essais
c'est 3 fois la même idée dessin a 3 moments différents (dans l'ordre) ...

qui disait qu'on se bonifie avec le temps .... c'est des conneries?








a vos trucs ...pinceaux, machins....stylo, bidules .... souris

(ca serait trop chouette que le clown dessine un peu la dessus ... , pis vivi, pis pat, pîs les caméraMAN ou WOMAN, et pis les scribouilleurs et tout)

humm trop tard ... tu as parlé Jpeg ...

c'est beau la vie

trop tard tu as donné ton avis comme moi mon dessin ou comme petitzou ses mots ...

piège terrible-ment humain

et vouis tous les avis se valent dans ce bas monde puisque personne a vraiment la clé ... mais voila, comme tu dis nous des etres sociables, interdépendants ... et nous conversons ici ...

continuons ... ;-) ... petit mur mérite d'etre repoussé tout au moins

je dessine au stylobic
mes anathemes,

je n'y parle que d'moi,
d'mon syndrome du roi
regnant en môme
sur sa boheme.

je peint parfois un peu
et ce, malgrés ma flemme.
je peint surtout par ce que
mon avenir est blême..

pour mes peurs d'enfant seul
et d'ex-rebut du systême
puis juste pour avoir
un truc à moi.

je crayonne à l'arrache
pour expulser les problémes
calmer le feu dans moi
et survivre, quoi qu'il advienne.

et oublier ce monstre qui veille en moi.

ben là, vivi, j'viens de buter un régiment que dis-je... une légion d'anges...alors, tu me laisse 5 minutes de répis, une p'tite sieste et pis si tu veux j'te tue aprés...( bé attention c'est payant..)

houlalalala j'ai raté un truc disdonc kékispace la dedans?????????

je repost ces dessins la avec un tit essai de caligraphie